Santé & Bien-être

Faux médicaments vétérinaires : Douaniers et policiers formés pour renforcer le bouclier sanitaire du Bénin

La lutte contre les faux médicaments vétérinaires passe à la vitesse supérieure au Bénin. Un atelier de renforcement des capacités réunit, du 22 au 24 juillet, à la Direction départementale de la santé du Zou, des agents des Douanes et de la Police Républicaine. Objectif : doter ces acteurs de première ligne des outils nécessaires pour mieux détecter et intercepter ces produits illicites aux conséquences désastreuses pour la santé animale et humaine.

Organisé par la Direction de l’Élevage, avec l’appui de l’UEMOA, l’atelier vise à enrayer un fléau silencieux mais redoutable. “Les faux médicaments vétérinaires favorisent les échecs thérapeutiques et prophylactiques, et exposent l’homme à des germes résistants et à des maladies zoonotiques”, a alerté Dr Boubacar Mamadou Djaouga, Conseiller technique du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, à l’ouverture de la session.

En effet, la porosité des frontières et la circulation informelle de produits vétérinaires non contrôlés représentent un danger non seulement pour le bétail mais aussi pour la santé humaine, via la chaîne alimentaire. Raison pour laquelle la Douane et la Police sont appelées à jouer un rôle stratégique dans cette guerre sanitaire.

“Il est urgent de renforcer leurs capacités pour qu’ils soient à même de détecter, signaler et saisir les faux médicaments, tout en traquant les réseaux de distribution illégaux”, a insisté Dr Djaouga.

Le Directeur de l’Élevage, Dr Yao Akpo, a salué cette initiative, estimant qu’un médicament administré à l’animal doit être fiable pour garantir, en bout de chaîne, la santé du consommateur humain. “Protéger l’animal, c’est protéger l’homme”, a-t-il martelé, appelant à une vigilance collective.

Quatre communications structurent les travaux : les impacts des faux médicaments, le cadre légal en vigueur, le rôle des différents acteurs, et un partage d’expériences. L’atelier s’achèvera par une simulation grandeur nature d’intervention dans un marché, afin de mettre les connaissances en situation réelle.

Avec cette nouvelle mobilisation intersectorielle, le Bénin entend resserrer les mailles du filet et barrer la route à un commerce dangereux qui mine la santé publique, l’économie rurale et la sécurité alimentaire.

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