Les résultats de la première session des étudiants de première année à la Faculté de droit et des sciences politiques (Fadesp) de l’Université de Parakou ont provoqué un tollé dans l’opinion publique. En cause : seuls 6 étudiants sur 2 482 ont été déclarés admis. Interrogé sur cette situation, le doyen de la faculté, Moktar Adamou, assume pleinement ces chiffres et apporte des précisions.
Selon lui, ces résultats ne sont ni anormaux ni exceptionnels. « Ce sont les résultats officiels. Les 2 476 autres étudiants sont attendus à la session de rattrapage », a-t-il indiqué sur les ondes de Fraternité FM Parakou, avant de dénoncer des « commentaires inutiles » suscités par cette annonce.
Depuis sa prise de fonction à la tête de la Fadesp il y a plus de six ans, le professeur Moktar Adamou affirme avoir instauré une rigueur pédagogique alignée sur les exigences du système Licence-Master-Doctorat (LMD), en vigueur au Bénin depuis 2012. Un système basé sur la validation des Unités d’Enseignement (UE).
« En première année, il y a 13 unités d’enseignement. Pour réussir la session, il faut obtenir la moyenne dans chacune des UE. Aucune compensation n’est possible, même avec une moyenne générale élevée », explique-t-il.
Ainsi, les six seuls admis sont ceux qui ont réussi à valider l’ensemble des 13 UE. Une performance que le doyen considère comme un signal fort en faveur de la rigueur et de l’excellence.
Face aux critiques, il insiste : « Ce système pousse les étudiants à fournir un effort global et non sélectif. Il ne s’agit pas simplement d’avoir 10 de moyenne, mais de maîtriser chaque composante de leur formation. »
La session de rattrapage prévue prochainement devrait permettre à de nombreux étudiants recalés de se rattraper. En attendant, la Fadesp maintient le cap sur l’exigence académique.
