Le 7 juillet 2025, un jeune homme se présentant comme slameur et écrivain a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il est poursuivi pour harcèlement par communication électronique et escroquerie en ligne, après la diffusion présumée de vidéos intimes d’une jeune femme.
Selon les informations rapportées par Banouto, le prévenu a rejeté les accusations à la barre. Il affirme que la plaignante, qu’il considère comme une amie, lui aurait volontairement transmis les vidéos en question. Il soutient les avoir partagées dans un cadre privé, à la demande de celle-ci, pour « faciliter des contacts avec des personnalités influentes ».
Mais les conclusions de l’enquête dressent un tout autre tableau. L’exploitation du téléphone du mis en cause aurait révélé une utilisation commerciale de ces contenus, selon le ministère public. Le prévenu est soupçonné d’avoir proposé des services sexuels en ligne à l’aide de ces vidéos, ce qui lui vaut des poursuites pour cybercriminalité et escroquerie par internet.
La Cour a aussi évoqué une affaire de diffamation présumée visant le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané. L’accusé reconnaît avoir publié des textes critiques sur la situation de développement à Djougou, sa ville natale, mais nie avoir visé le ministre personnellement.
Face à la complexité du dossier et à la multiplicité des charges, la CRIET a décidé de renvoyer l’affaire au 13 octobre 2025, dans l’attente de la comparution de la victime présumée.