Politique & Société

Soupçons de corruption autour de la reconnaissance du parti « Le Libéral » : le HCPC réagit fermement

Le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) a réagi ce vendredi 16 mai 2025 aux allégations de corruption révélées par le Ministre de l’Intérieur concernant le processus de reconnaissance officielle du parti politique « Le Libéral », conduit par M. Richard Boni Ouorou. L’institution se dit « vivement préoccupée » par les faits présumés, qu’elle qualifie de « graves atteintes à l’intégrité de l’administration publique ».

D’après les informations rendues publiques, deux agents du ministère de l’Intérieur — l’un affecté à la Direction des Affaires intérieures et des Cultes, l’autre à la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales — auraient exigé des pots-de-vin pour faciliter l’enregistrement du nouveau parti. Le président fondateur de la formation aurait accepté ces arrangements, procédant à des versements qui sont aujourd’hui au cœur d’une procédure judiciaire.

Dans son communiqué, le HCPC salue la « réaction rapide » du ministère de l’Intérieur, qui a suspendu les agents mis en cause et déclenché une procédure judiciaire. Il considère cette prompte intervention comme un « signal fort en termes d’exemplarité ».

Toutefois, l’institution de lutte contre la corruption insiste sur la nécessité de traiter cette affaire avec la plus grande rigueur. Elle appelle les autorités judiciaires à instruire le dossier « dans le respect des droits de toutes les parties », y compris la présomption d’innocence, tout en assurant que la justice suive son cours sans complaisance.

Le HCPC rappelle avec fermeté que la corruption n’est pas un simple manquement administratif, mais une « atteinte directe à l’intérêt général, à l’égalité des citoyens devant l’administration, et à la crédibilité des institutions républicaines ». Il souligne que la reconnaissance des partis politiques, garantie par la Constitution, ne saurait être conditionnée à des pratiques illicites.

L’organisme engage tous les acteurs publics à renforcer leurs mécanismes internes de prévention et de contrôle, afin de prévenir de tels dérapages et restaurer la confiance des citoyens dans la neutralité de l’administration. Il assure qu’il poursuivra ses actions de sensibilisation, de conseil et de veille pour promouvoir l’éthique, la transparence et la responsabilité dans la gouvernance publique.

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