Le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a mis fin aux rumeurs persistantes sur ses intentions politiques en affirmant ne nourrir aucune ambition présidentielle, lors d’une interview accordée à BIP Radio. À la question d’une possible candidature à la magistrature suprême en 2026, sa réponse a été sans équivoque : « Non, aucune. »
Détendu et parfois rieur, le chef de la diplomatie béninoise a préféré user de métaphores culturelles et de références traditionnelles pour expliquer sa posture. À ceux qui l’imaginent en dauphin politique du président Patrice Talon, il répond avec fermeté : « Je ne suis pas un dauphin. » Et d’ajouter : « Je suis très ancré dans mes traditions. Je suis Yoruba. Et chez moi, il y a des règles. »
Adjadi Bakari évoque une conception traditionnelle du pouvoir où la succession ne relève pas d’une ambition individuelle, mais d’une décision collective mûrie par les sages. « Tant que le chef de famille est là, c’est le chef de famille. À un moment donné, avec les sages de la famille, il décide de la personne qui prend la suite. » Une déclaration qui s’inscrit dans une logique de loyauté à l’égard du président en exercice.
S’il rejette toute ambition personnelle pour 2026, Olushegun Adjadi Bakari réaffirme son appartenance à la mouvance présidentielle. « Je suis du parti du développement du Bénin », déclare-t-il d’abord avec humour, avant de confirmer plus sérieusement son engagement dans la dynamique de la majorité actuelle.
Cette sortie publique intervient dans un contexte où plusieurs figures de la mouvance sont discrètement pressenties pour prendre la relève de Patrice Talon, dont le second mandat prendra fin en 2026. En se retirant du jeu des spéculations, Bakari envoie un signal de discipline politique, tout en renforçant son image d’homme loyal et respectueux de l’ordre établi.