L’Inde est une nouvelle fois endeuillée par un drame aérien. Le dimanche 15 juin 2025, un hélicoptère transportant des pèlerins hindous s’est écrasé dans la région montagneuse de l’Uttarakhand, au nord du pays, faisant sept morts, dont un nourrisson. L’accident s’est produit alors que l’appareil revenait du célèbre temple de Kedarnath, haut lieu de pèlerinage hindou perché à plus de 3 500 mètres d’altitude dans l’Himalaya.
L’accident s’est produit en pleine matinée, dans une zone d’accès difficile. Selon les autorités locales, l’appareil s’est écrasé quelques minutes après avoir quitté le sanctuaire. Aucun des six passagers, tous pèlerins hindous, ni le pilote n’a survécu. « Le crash a été instantané, les corps ont été retrouvés sans vie à l’arrivée des secours », a déclaré Nandan Singh Rajwar, coordinateur des opérations de sauvetage.
Les premières hypothèses évoquent des conditions météorologiques défavorables comme cause probable du drame. « Le temps était instable, ce qui aurait pu gravement perturber la navigation », a précisé Rahul Chaubey, responsable du tourisme local. La région de l’Himalaya est connue pour ses brusques changements climatiques, particulièrement dangereux pour les vols en haute altitude.
Ce nouvel accident intervient dans un contexte particulièrement lourd. Trois jours plus tôt, un avion long-courrier d’Air India s’écrasait à Ahmedabad, provoquant la mort d’au moins 279 personnes, dans ce qui est déjà considéré comme l’une des pires catastrophes aériennes de l’histoire du pays.
Face à ces drames à répétition, la question de la sécurité aérienne en Inde est relancée. En particulier celle des vols commerciaux et religieux dans des zones reculées, très prisés lors des grandes saisons de pèlerinages, où la demande croissante s’accompagne parfois d’un relâchement des contrôles.
Le temple de Kedarnath, dédié au dieu Shiva, attire chaque année des centaines de milliers de fidèles, notamment pendant la période du Char Dham Yatra, l’un des plus importants pèlerinages de l’hindouisme. Les autorités avaient pourtant renforcé les protocoles de sécurité cette année, en raison de l’afflux massif de visiteurs. Ce crash risque de relancer le débat sur la régulation du trafic aérien vers les sites sacrés.
Alors que les familles endeuillées se rassemblent dans l’État de l’Uttarakhand, les réactions se multiplient à travers le pays. Des voix s’élèvent pour réclamer une enquête approfondie et une meilleure supervision des compagnies d’aviation opérant dans ces zones sensibles. Le gouvernement indien a promis une évaluation immédiate des dispositifs de sécurité dans les régions montagneuses.
