La « Confédérale » résonne pour la première fois au Mali, au Burkina Faso et au Niger
Lundi 9 juin 2025 restera une date symbolique pour l’Alliance des États du Sahel (AES). Pour la première fois, l’hymne officiel de la confédération, baptisé « La Confédérale » ou « Sahel Benkan », a été solennellement exécuté dans les trois pays membres le Mali, le Burkina Faso et le Niger à l’occasion de la traditionnelle montée des couleurs. Un événement empreint de solennité, porteur de l’idéal d’unité, de souveraineté et de fierté partagée.
Approuvé le 10 mai dernier à Bamako par les ministres en charge de la Culture des trois pays, cet hymne incarne la volonté politique de renforcer la cohésion entre les peuples sahéliens. Il rend hommage à leur histoire, leur résistance face à l’adversité, et aux liens fraternels qui les unissent dans un projet commun de souveraineté et d’intégration.
Présent à la cérémonie organisée à Ouagadougou, le président burkinabè Ibrahim Traoré a salué cette avancée symbolique :
« Ce matin, nous venons de monter les couleurs avec l’hymne de la Confédération AES. Ce n’est pas sans difficulté, parce que l’unité est dure surtout en Afrique. Mais c’est la solution. Il faut qu’on s’unisse. »
À travers cet hymne, les chefs d’État de l’AES entendent fédérer les énergies autour d’un destin commun, inspiré des grands empires sahéliens du passé, et résolument tourné vers un avenir de coopération renforcée.
À Bamako, le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga a annoncé l’intégration prochaine de l’hymne au programme éducatif national :
« Il y a tout un programme, suivant les directives des Chefs d’État, pour vulgariser cet hymne dans les établissements scolaires, les milieux académiques, partout où cela est nécessaire. Mais au-delà de la vulgarisation, nous avons l’obligation de nous l’approprier. »
Une initiative qui vise à ancrer dès le plus jeune âge les valeurs de solidarité, de souveraineté et d’appartenance à un espace sahélien commun.
Du côté de Niamey, le ministre directeur de cabinet du Président, Dr Soumana Boubacar, a exprimé la fierté de voir ce projet commun prendre forme :
« Après le logo, après le drapeau, par la grâce d’Allah, aujourd’hui c’est l’hymne de l’AES. Il s’agit là de la réalisation de la volonté des chefs d’État du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Il s’agit surtout de la volonté de nos peuples. »