Un atelier parlementaire d’envergure s’est ouvert ce lundi à Grand-Popo, réunissant les députés béninois autour du projet de loi portant réglementation de la microfinance en République du Bénin. L’événement a été officiellement lancé par Gérard Gbénonchi, président de la commission des finances et des échanges, représentant le président de l’Assemblée nationale.
Ce cadre d’échanges vise à permettre aux parlementaires de s’imprégner du contenu de la nouvelle loi uniforme, adoptée par le Conseil des ministres de l’UEMOA le 21 décembre 2023. Celle-ci vient répondre aux défis actuels d’un secteur en constante évolution, et dont la précédente législation, en vigueur depuis 2012, ne répond plus entièrement aux réalités économiques et sociales du pays.
Philippe Dahoui, directeur général de l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (Anssfd), a rappelé que ce texte vise à renforcer le cadre réglementaire de la microfinance et à améliorer la gouvernance des institutions concernées. Il s’agit, selon lui, d’une étape cruciale vers une microfinance plus performante, inclusive et résiliente.
Durant les trois jours que durera l’atelier, les ministères de l’Économie et des Finances, ainsi que celui des Affaires sociales et de la Microfinance, présenteront cinq communications. Celles-ci permettront aux participants de mieux comprendre les leçons tirées de l’ancienne loi, les enjeux et implications du nouveau texte, mais aussi les opportunités à saisir pour les populations.
Dans son discours, Gérard Gbénonchi a souligné l’importance de ce chantier législatif pour améliorer concrètement le quotidien des Béninois, notamment des couches les plus vulnérables. « Il s’agit de garantir à tous un accès équitable, sécurisé et durable aux services financiers », a-t-il déclaré, invitant les participants à des débats constructifs tournés vers l’intérêt général.