Dans un contexte numérique marqué par la montée en puissance des fausses informations, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) prend les devants. En collaboration avec MTN Bénin, l’institution a lancé un séminaire de deux jours (14-15 mai) à l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo, destiné à renforcer les capacités des médias en ligne en matière de fact-checking.
L’objectif : doter les journalistes d’outils efficaces pour identifier, vérifier et contrer la désinformation, en particulier à l’approche des échéances électorales. L’ouverture des travaux a été marquée par les interventions du Conseiller Fernand Gbaguidi, président de la Commission de la Formation de la HAAC, et du Vice-président Me Mohamed Baré.
« Vous approfondirez votre compréhension des fausses informations et apprendrez à les déjouer », a affirmé le Conseiller Gbaguidi. Pour Me Baré, la vérification des faits n’est plus une option mais une obligation éthique : « Face à la viralité des contenus en ligne, elle devient un rempart contre les manipulations et un pilier de la cohésion nationale. »
Durant ce séminaire, les participants se penchent sur plusieurs thématiques : le paysage de la désinformation au Bénin et en Afrique de l’Ouest, les mécanismes des fake news, l’évolution du fact-checking, ainsi que les outils numériques disponibles pour traquer l’intox.
L’avocat et expert en communication Brice Houssou n’a pas mâché ses mots : « Si la HAAC faisait pleinement usage de ses prérogatives, de nombreux médias seraient sanctionnés. » Ce rappel à l’ordre vise à inciter les professionnels à plus de rigueur.
Un moment de recueillement a été observé en mémoire de Richard Konmy, cadre de la HAAC récemment disparu.
