En 5 000 ans d’histoire, l’humanité a déclenché plus de 15 millions de guerres, causant la mort de près de 6 milliards de personnes. Une hécatombe à l’échelle planétaire, répétée siècle après siècle, génération après génération. En 2025, alors que nous prétendons être à l’ère du progrès, de la modernité et de la civilisation, les mêmes schémas sanglants se répètent.
Des peuples s’entretuent pour des terres que leurs ancêtres eux-mêmes ne reconnaîtraient plus. Des enfants fuient, en larmes, courant derrière des mères désemparées. Des villes s’effondrent, des vies se brisent, et la planète, censée être notre maison commune, devient un champ de ruines perpétuel.
Dans ce vacarme mondial, certains osent encore parler de paix, pendant que d’autres vendent des armes. Certains prient pendant que d’autres bombardent. Et les puissants du monde, bien à l’abri, signent des trêves qu’ils piétinent le lendemain.
À quoi bon les sommets internationaux, les résolutions et les traités, si l’enfant meurt toujours au coin de la rue ? Si le père prend les armes pour défendre une parcelle de terre que ses ancêtres ont quittée depuis des siècles ?
À force de cruauté, l’humanité semble avoir atteint un point de non-retour. Même Dieu, diront certains, a peut-être tourné les yeux ailleurs. Et qui pourrait les blâmer ?
« Ce monde est pourri », lâchent les plus désillusionnés.
« Ce monde est absurde », répètent ceux qui ont encore le courage de penser.
« Est-ce que ce monde est sérieux ? », chantait déjà un artiste, dans un cri d’espoir étouffé.
Peut-être que Feno et Léo, ces symboles imaginaires d’un ailleurs meilleur, ont eu raison de quitter ce chaos. Peut-être que l’heure n’est plus à la colère, mais au sursaut.
Parce que si ce monde est encore notre maison, alors il est temps d’en reprendre les clés, de cesser les massacres, et d’apprendre enfin à vivre.