Depuis le vendredi 4 juillet, les utilisateurs des services Mobile Money au Bénin ont constaté une augmentation significative des frais de retrait d’argent mobile chez les deux principaux opérateurs du pays, MTN et MOOV. Une mesure impopulaire qui fait vivement réagir les consommateurs.
De Cotonou à Parakou, les protestations montent. Sur les réseaux sociaux comme dans les files d’attente des kiosques, les Béninois s’interrogent : pourquoi cette hausse soudaine ? Qui l’a décidée ? Et surtout, qui la contrôle ?
Saisi par la grogne populaire, le gouvernement a finalement réagi à travers son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji. Dans une déclaration publique, il a tenu à clarifier la position de l’exécutif. Selon lui, « cette augmentation n’est ni une décision du gouvernement, ni de l’Arcep-Bénin (Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste). »
Le fonctionnaire précise que « les services Mobile Money sont encadrés par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), seule institution habilitée à suivre, réglementer et contrôler ce secteur. »
Une mise au point qui, loin d’apaiser les tensions, relance le débat sur le rôle de l’État dans la protection des consommateurs. De nombreux usagers peinent à comprendre comment de telles hausses peuvent être appliquées sans que les autorités nationales ne soient consultées ni ne réagissent en amont.
Derrière la colère, une question de fond : alors que les services restent parfois jugés peu fiables ou inadaptés aux réalités locales, comment justifier une nouvelle pression tarifaire sur les citoyens, déjà confrontés à la cherté de la vie ?