Politique & Société

Fausses Informations sur Soumaïla Yaya : Deux Prévenus Condamnés à Six Mois de Prison avec Sursis

Le 4 août 2025, la Chambre correctionnelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu son verdict dans l’affaire concernant deux individus accusés de diffusion de fausses informations sur l’ex-directeur général de la police républicaine (DGPR), Soumaïla Yaya. Après avoir requalifié les charges, le tribunal a condamné les deux prévenus à six mois de prison avec sursis, assortis d’une amende d’un million de FCFA chacun.

Les faits remontent à mars 2025, lorsque des rumeurs non fondées, affirmant que Soumaïla Yaya s’était échappé par voie fluviale vers le Nigeria, ont circulé largement sur les réseaux sociaux. L’enquête menée par le Centre national d’investigations numériques (CNIN) a permis d’identifier et d’arrêter deux suspects : un jeune homme et un roi de la ville de Parakou. Placés sous mandat de dépôt le 9 mars 2025, ils ont été jugés pour « publication de fausses nouvelles » et « harcèlement par le biais d’un système électronique ».

Lors de l’audience, Anagovo Barnabé, alias Prince, a reconnu avoir partagé cette information erronée sur deux groupes WhatsApp, mais a nié en être l’auteur. Il a expliqué que l’un des administrateurs des groupes avait rapidement supprimé le message. Le second prévenu, Ouorou Gani Bio Aliou, dit avoir partagé par erreur des captures d’écran concernant le défunt ministre Yves Kouaro Chabi, accompagnées de la fausse rumeur. Il a également affirmé ne pas avoir été conscient de la fausse information qu’il relayait.

Tous deux ont été condamnés à une peine de six mois de prison avec sursis et à une amende d’un million de francs CFA. Le tribunal a souligné l’importance de la lutte contre la propagation de fausses informations, qui peut nuire à l’ordre public et à la réputation des personnalités publiques.

Les condamnations viennent rappeler la vigilance nécessaire face à la diffusion incontrôlée de nouvelles sur les réseaux sociaux, et l’importance des mécanismes d’enquête comme le CNIN pour faire face à de telles dérives.

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