Le chômage des jeunes, l’insertion des femmes et l’inadéquation formation-emploi étaient au cœur d’une séance spéciale du Conseil économique et social (CES) du Bénin, tenue ce mercredi 23 juillet 2025 à Cotonou. L’organe consultatif a réuni acteurs publics, privés et institutionnels autour d’un constat unanime : la croissance économique ne suffit plus à garantir un emploi décent pour tous.
En ouvrant les travaux, le président du CES, Conrad Gbaguidi, a mis en évidence les limites actuelles des politiques d’emploi, notamment en faveur des jeunes diplômés et des femmes, deux publics particulièrement touchés par la précarité. Il a plaidé pour des solutions « ancrées dans les réalités du terrain » et plus orientées vers les besoins réels du marché.
Un sous-emploi structurel inquiétant
Invité d’honneur de la rencontre, Urbain Stanislas Amègbédji, directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), a présenté les dernières données disponibles : si le taux de chômage officiel reste bas (2,3%), le sous-emploi touche encore près de 72% de la population active, révélant une crise silencieuse de l’emploi productif.
Le DG de l’ANPE a mis en avant plusieurs programmes en cours : PSIE, Azôli, Volontariat national, sans oublier les opportunités générées par la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ).