Politique & Société

Éducation et innovation : le Bénin inaugure son Centre de Correction Optique à la Faculté des Sciences de la Santé

Le système éducatif béninois franchit un pas décisif vers la modernisation. La Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de l’Université d’Abomey-Calavi a officiellement inauguré, ce mercredi, son Centre de Correction par Lecture Optique (CCLO), en présence de plusieurs membres du gouvernement et de partenaires techniques.

Parmi les personnalités présentes figuraient le Professeur Éléonore Yayi Ladékan, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Professeur Benjamin Hounkpatin, Ministre de la Santé, la Ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, et la Ministre des Affaires Sociales, Véronique Tognifodé. Cette cérémonie solennelle a marqué l’entrée du Bénin dans le cercle restreint des pays d’Afrique de l’Ouest francophone dotés d’un système automatisé de correction d’examens.

Une avancée technologique majeure pour l’enseignement supérieur

Déjà opérationnel en Côte d’Ivoire et au Sénégal, ce système de correction automatisée permet de corriger jusqu’à 7 500 copies à l’heure, transformant profondément les pratiques d’évaluation. La mise en place du CCLO répond à une nécessité de long terme : celle d’accélérer le traitement des QCM tout en garantissant objectivité, fiabilité et transparence.

Le recteur de l’UAC et les responsables de la FSS ont exprimé leur satisfaction, saluant l’implication des partenaires et le soutien de l’État. Pour le Professeur Josué D.G. Avakoudjo, doyen de la faculté, il s’agit ni plus ni moins d’une « révolution pédagogique ».

Une réponse concrète à une demande présidentielle

Dans son intervention, le Ministre Benjamin Hounkpatin est revenu sur les attentes du Président de la République, Patrice Talon, en matière de digitalisation et d’intégrité académique. « Il nous a un jour interpellés : comment s’assurer que les copies des étudiants ne soient pas remplacées après correction ? Aujourd’hui, nous avons la réponse. »

Le CCLO permet une traçabilité complète du processus d’évaluation, minimisant les erreurs humaines et les risques de fraude, tout en soulageant les enseignants autrefois confrontés à des délais de correction souvent excessifs.

Une modernisation globale de la formation médicale

Outre la mise en service du centre de correction, la cérémonie a également été l’occasion de remettre à la FSS un lot de mannequins de simulation clinique, outils indispensables à la formation pratique des futurs professionnels de santé. Un geste fort en faveur de l’amélioration de l’apprentissage et de la qualité des soins futurs.

Un pas vers l’excellence académique

Avec cette initiative, le Bénin affirme son ambition de moderniser l’enseignement supérieur, dans un contexte d’augmentation continue du nombre d’étudiants. L’introduction de la correction optique vient ainsi renforcer l’image de rigueur, de transparence et d’efficacité du système éducatif national, en particulier dans les filières sensibles comme celles de la santé.

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