Politique & Société

Décès de Nicaise Miguel : la presse béninoise perd l’une de ses grandes figures.

C’est une figure emblématique du journalisme béninois qui s’est éteinte. Nicaise Miguel, ancien rédacteur en chef de la télévision nationale, est décédé le samedi 10 mai 2025 à l’âge de 71 ans, des suites d’une longue maladie. La presse nationale pleure un homme de rigueur, de passion et de transmission.

Spécialiste des questions internationales, Nicaise Miguel s’était formé en journalisme en Russie entre 1982 et 1989, à une époque où les enjeux géopolitiques exigeaient une compréhension fine du monde. À son retour au pays, il rejoint la télévision nationale, d’abord en tant que contractuel, avant d’être intégré à la fonction publique le 1er janvier 1992.

Son professionnalisme, sa culture internationale et sa rigueur l’ont rapidement propulsé à des fonctions clés au sein de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB). Il animera plusieurs émissions dont “Regards croisés”, émission très suivie dans les années 2004-2005. Il enchaînera ensuite les responsabilités, jusqu’à prendre la direction du centre de production télévisuelle de l’ORTB à Parakou en avril 2014.

Après une carrière bien remplie, Nicaise Miguel avait fait le choix de transmettre. Enseignant apprécié pour son exigence et son sens de la pédagogie, il a partagé son expérience dans plusieurs écoles de journalisme, notamment à l’École nationale des sciences et techniques de l’information et de la communication (ENSTIC), où il a formé plusieurs générations de journalistes béninois.

En octobre 2022, Nicaise Miguel avait été hospitalisé en urgence à l’Hôpital des Instructions des Armées (HIA) de Parakou. Son état de santé avait suscité une vive émotion, notamment après la diffusion d’une fausse rumeur annonçant son décès. Aujourd’hui, la réalité rattrape cette rumeur, avec une douleur immense pour tous ceux qui l’ont connu et aimé.

À la télévision nationale, ses anciens collègues saluent la mémoire d’un homme intègre, rigoureux et passionné. Dans les rédactions, dans les écoles de journalisme, dans les cercles d’intellectuels, l’émotion est vive.

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