L’affaire de diffusion de fausses nouvelles visant l’ancien Directeur général de la police républicaine, Soumaïla Yaya, était de nouveau devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ce lundi. À l’issue de l’audience, le ministère public a requis une peine de six mois de prison ferme assortie d’une amende d’un million de francs CFA contre les deux prévenus poursuivis dans ce dossier.
Les faits remontent à plusieurs semaines. Les deux mis en cause sont accusés d’avoir relayé, via les réseaux sociaux et une messagerie instantanée, une fausse information faisant état de la fuite présumée de Soumaïla Yaya à l’étranger, ainsi que la découverte de 4 milliards de francs CFA à son domicile.
Le premier prévenu, qui se présente comme un Prince autoproclamé, a publié cette fausse nouvelle sur Facebook. Le second, qui se revendique « Roi », a quant à lui relayé l’information dans un forum WhatsApp, en y ajoutant des captures d’écran illustrant une cérémonie liée au défunt ministre Yves Kouaro Chabi.
Tous deux ont été interpellés par le Centre national d’investigations numériques (CNIN), après l’ouverture d’une enquête. Le parquet spécial les poursuit pour « publications de fausses informations et harcèlement par système électronique », des faits pour lesquels il a demandé une requalification juridique en « publication de fausses nouvelles ».
Lors des audiences précédentes, les deux prévenus ont reconnu les faits, tout en affirmant ne pas avoir été conscients de commettre une infraction, l’information initiale ne provenant pas d’eux.
Libérés provisoirement le 28 avril 2025 sous caution de 100 000 francs CFA, leur mise en liberté a été annulée par la suite après un appel du parquet, les ramenant ainsi en détention.
