Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a jugé, ce mardi 8 juillet 2025, deux hommes poursuivis pour détention et consommation de produits psychotropes. Parmi les prévenus, un agent de sécurité. Le parquet a requis des peines de prison ferme, et le verdict est attendu pour le 15 juillet.
Un flagrant délit dans un cadre privé
Les faits remontent à quelques semaines. L’un des mis en cause, agent de sécurité de profession, s’est rendu au domicile de son ami pour, selon ses propos, « souffler un peu » après une période de travail éprouvante. C’est dans ce contexte que les deux hommes ont été interpellés par les forces de l’ordre en pleine consommation de substances interdites.
Une perquisition a permis de mettre la main sur une quantité non négligeable de produits psychotropes, déclenchant immédiatement leur garde à vue puis leur présentation devant le parquet.
Reconnaissance des faits et réquisitions sévères
À la barre, les deux prévenus ont reconnu les faits sans détour. Le ministère public a requis une peine de 18 mois de prison dont 12 mois fermes à l’encontre de l’ami chez qui les produits ont été retrouvés. Pour l’agent de sécurité, le parquet a demandé 18 mois de prison dont 8 fermes, en soulignant la gravité des faits au regard de son statut professionnel.
Plaidoirie pour la clémence
L’avocat de l’agent de sécurité a plaidé pour la clémence, évoquant un usage occasionnel et non addictif, motivé par le stress professionnel. Il a insisté sur la nécessité de donner une seconde chance à son client, qui n’a aucun antécédent judiciaire.
Délibéré attendu
Le tribunal rendra sa décision le 15 juillet 2025. Cette affaire relance le débat sur la consommation de substances illicites dans les milieux professionnels sensibles, et sur l’importance d’un accompagnement psychologique pour les travailleurs exposés à des conditions difficiles.
