Politique & Société

Commémoration du 27 mai à Sainte-Rose : Un pas vers l’Afrique avec un jumelage en vue entre Adjarra (Bénin) et Sainte-Rose (Guadeloupe)

En cette journée de mémoire et d’hommage aux luttes pour l’abolition de l’esclavage, la commune de Sainte-Rose a donné une dimension singulière aux commémorations du 27 mai. Une cérémonie marquée par la présence exceptionnelle de Sa Majesté Togbé Akati II, roi du royaume de Comè au Bénin, et par la signature d’une lettre d’intention de jumelage avec la commune béninoise d’Adjarra.

Cette démarche symbolique s’inscrit dans un projet plus large de reconnexion avec les racines africaines des sociétés antillaises, mais aussi dans une volonté de coopération culturelle, éducative et économique entre les deux collectivités.

Dès la matinée, les cérémonies officielles ont pris une tournure particulière avec l’intervention remarquée de Togbé Akati II, souverain traditionnel du Bénin. Drapé dans son apparat royal, le monarque a su captiver l’assistance par un discours alliant spiritualité vaudou, hommage aux ancêtres et vision d’avenir partagée entre les peuples afro-descendants.

Sa présence a été saluée comme un pont vivant entre l’Afrique et la Caraïbe, soulignant la nécessité de réconcilier les mémoires autour de l’histoire de la traite et de l’esclavage. La question des réparations, longtemps évitée, a été abordée avec franchise par plusieurs intervenants, ouvrant un espace de dialogue inédit.

L’événement a été l’occasion de poser les bases d’une coopération décentralisée entre les deux communes. Une lettre d’intention de jumelage a été formellement signée, marquant un engagement politique réciproque. Le roi Togbé Akati II, fervent défenseur du rapprochement des peuples, a appelé à ce que cet accord « dépasse très vite la simple lettre d’intention pour devenir un partenariat vivant, tangible et durable ».

Une coopération pour l’avenir

Ce projet de jumelage vise à encourager :

Les échanges culturels (festivals, artisanat, traditions)

La coopération éducative (échanges scolaires, numériques)

Le développement économique local (artisanat, tourisme, agriculture)

La transmission de la mémoire historique entre générations

Le maire de Sainte-Rose, tout comme les représentants de la commune béninoise, ont exprimé leur volonté de concrétiser rapidement ce lien, dès l’année 2025, par une première mission conjointe.

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