Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso met la pression sur Canal+. Dans un communiqué publié ce lundi, l’autorité de régulation audiovisuelle exige de l’opérateur français la mise en œuvre immédiate d’une disposition clé de la nouvelle convention signée en février dernier : la diffusion gratuite et continue des chaînes publiques nationales, même pour les abonnés dont les services ont expiré.
Cette injonction s’appuie sur l’article 8 de la convention du 14 février 2025, qui renouvelle l’accord initial de 2012 encadrant la distribution de services audiovisuels à péage par Canal+ au Burkina Faso. Ledit article impose à l’opérateur de garantir l’accès permanent aux chaînes de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB), y compris au-delà de la période d’abonnement.
Le CSC insiste : cette mesure vise à protéger le droit fondamental à l’information, en assurant à tous les citoyens un accès sans interruption aux actualités, messages institutionnels et contenus éducatifs diffusés par les médias publics.
« Le respect de cette clause est un engagement envers les consommateurs et une marque de considération pour le droit du public à être informé », souligne le communiqué.
Le régulateur appelle Canal+ à effectuer sans délai les ajustements techniques nécessaires pour rendre cette obligation effective. Il se dit toutefois confiant quant à la réactivité de l’opérateur, l’enjoignant à agir avec diligence dans l’intérêt des citoyens burkinabè.