L’intellectuel et homme politique béninois Richard Boni Ouorou a été présenté ce mercredi devant le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), aux côtés de deux fonctionnaires du ministère de l’Intérieur. Tous trois sont impliqués dans une affaire présumée de corruption en lien avec la procédure d’obtention du récépissé de reconnaissance du parti politique Le Libéral.
Selon des sources judiciaires, cette présentation intervient après leur interpellation dans le cadre d’une enquête ouverte sur des soupçons de corruption d’agent public. L’affaire porterait spécifiquement sur des irrégularités relevées lors de la démarche administrative visant à faire reconnaître officiellement le nouveau parti politique porté par Richard Boni Ouorou.
La Criet, juridiction spécialisée dans les affaires économiques et les actes de terrorisme, s’est saisie du dossier en raison de la nature sensible des accusations. Le parquet devrait se prononcer prochainement sur d’éventuelles poursuites ou sur la mise sous contrôle judiciaire des personnes concernées.
Les avocats de Richard Boni Ouorou n’ont pas encore communiqué officiellement, mais ses soutiens politiques dénoncent déjà une « manœuvre d’intimidation » à l’approche des échéances électorales. Ils appellent au respect de la présomption d’innocence et à la transparence dans la procédure judiciaire.