L’Institut national de la femme (Inf) a exprimé sa satisfaction après l’ouverture d’une procédure judiciaire par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) contre l’adjoint au commissaire du poste de police de Tokplégbé, à Akpakpa, mis en cause dans une affaire de viol assortie de soupçons d’abus de fonction.
L’affaire, révélée par une dénonciation anonyme datant du 21 avril 2025, concerne une jeune fille qui aurait été droguée puis violée dans un hôtel de Cotonou. Le principal suspect aurait été brièvement présenté au commissariat de Tokplégbé, avant d’être relâché contre le paiement supposé d’une somme de 300 000 francs CFA. Selon la dénonciation, cette intervention aurait bénéficié de la complicité passive de l’adjoint au commissaire.
Dans une conférence de presse tenue le lundi 5 mai au siège de l’Institut, la secrétaire exécutive de l’Inf, Flore Djinou, a déploré les premiers blocages rencontrés dans le traitement de cette affaire. Le commissariat aurait initialement nié avoir reçu un quelconque dossier lié à ces faits. Toutefois, face aux précisions du dénonciateur sur les dates et heures de passage du mis en cause, l’Inf a saisi directement le procureur spécial de la Criet pour demander l’ouverture d’une enquête.
« C’est donc avec une immense satisfaction que l’Institut national de la femme a été informé de la prochaine présentation du commissaire adjoint de Tokplégbé au procureur spécial », a déclaré Flore Djinou. Elle a également rappelé l’engagement de l’Inf à lutter contre toute forme d’abus de pouvoir et à soutenir les victimes, en appelant à une justice exemplaire pour que plus jamais, des agents publics ne servent de bouclier à l’injustice.
Le dossier suit désormais son cours judiciaire, sous la supervision de la Criet, compétente pour les infractions économiques, de terrorisme, et les abus graves de fonction.
