Une nouvelle ère s’ouvre pour l’enseignement technique et professionnel au Bénin. Le gouvernement a entériné, par le décret n°2025-197 du 23 avril 2025, une série de réformes majeures visant à professionnaliser la gestion des établissements publics et à renforcer la transparence dans la nomination de leurs responsables.
Désormais, les chefs d’établissement et directeurs des études ne seront plus désignés selon les anciennes pratiques administratives. Leur nomination se fera en Conseil des ministres, sur proposition du ministre de tutelle, à l’issue d’un processus de sélection rigoureux fondé sur un appel à candidatures. Trois profils sont présélectionnés par le Conseil d’administration, avant qu’un choix définitif ne soit validé par le gouvernement. Le mandat est fixé à quatre ans, renouvelable une seule fois.
Une nouvelle gouvernance éducative
Ce décret redéfinit les structures internes des établissements, avec la mise en place de directions distinctes et spécialisées : études, affaires financières, marchés publics, et contrôle de gestion. Chaque entité sera placée sous la responsabilité de cadres qualifiés, favorisant ainsi une meilleure coordination des missions pédagogiques, administratives et financières.
Le directeur des études – autrefois appelé censeur – devient un acteur-clé de l’organisation pédagogique, en charge du suivi académique, de la planification des cours et de l’encadrement des enseignants. Le chef d’établissement conserve quant à lui un rôle stratégique, assumant la coordination générale, la gestion budgétaire et la conduite des projets d’établissement.
Transparence dans la gestion des ressources
Autre innovation marquante : la désignation systématique, dans chaque établissement, d’une personne responsable des marchés publics. Elle aura pour mission de garantir la conformité des procédures de passation, d’exécution et de contrôle des marchés, dans le respect des règles de bonne gouvernance.
Vers une école plus performante
Ces réformes s’inscrivent dans une volonté ferme de moderniser l’appareil éducatif béninois et d’assurer une gestion plus rigoureuse et professionnelle des établissements. Le gouvernement mise ainsi sur la responsabilisation des acteurs et sur la transparence dans les nominations pour hisser l’enseignement technique au rang de levier stratégique de développement.