Le gouvernement béninois tire la sonnette d’alarme face à une campagne numérique orchestrée, visant selon lui à saper les efforts nationaux, notamment en matière de sécurité. C’est par la voix de son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji, que l’exécutif a dénoncé l’existence d’une « armée numérique » opérant dans l’ombre.
Composée de « quelques centaines de personnes », cette entité serait rémunérée pour diffuser en masse des contenus virulents sur les réseaux sociaux, dans le but de semer le doute au sein de la population et de décrédibiliser l’action gouvernementale, en particulier vis-à-vis des forces de défense et de sécurité.
« Ces personnes qui diffusent ces vidéos, il y en a qui sont de bonne foi. Mais il y en a, malheureusement, qui sont dans une entreprise déstabilisatrice, » a affirmé M. Houngbédji lors d’un point de presse.
Le porte-parole met en garde contre les effets psychologiques recherchés par ces campagnes, notamment « la lassitude » et « le mécontentement généralisé », en faisant croire que « rien ne se fait au profit de nos militaires » engagés sur les théâtres d’opérations.
Certaines voix, relayées par ces groupes, appelleraient même à une alliance avec des pays voisins, ce que le gouvernement rejette fermement, arguant que la situation y est loin d’être enviable.
« Nous gérons la nôtre, mais de loin, nous sommes encore bien logés plus que ceux vers qui on nous propose d’aller chercher solution, » a-t-il martelé.
En réponse, les autorités annoncent un renforcement de leur veille numérique et appellent les citoyens à faire preuve de discernement face aux contenus partagés en ligne.
