Le Président de la République du Bénin, Patrice Talon, a promulgué le 3 avril 2025 la Loi N° 2025-09 portant organisation et fonctionnement de la chefferie traditionnelle. Cette loi historique vient consacrer la place des chefs traditionnels dans la société béninoise en leur offrant un cadre légal clair et structuré.
L’importance de cette loi réside dans sa capacité à reconnaître officiellement les chefs traditionnels comme des acteurs clés dans la gouvernance locale et le développement du pays. Désormais, ces figures d’autorité coutumière auront des attributions bien définies, ainsi que des droits et des devoirs qui reflètent leur statut et leur mission au sein des communautés.
Cette législation s’inscrit dans la volonté du gouvernement béninois de valoriser le patrimoine culturel national tout en l’adaptant aux exigences de la modernité. Il s’agit de préserver une institution traditionnelle essentielle tout en favorisant son intégration harmonieuse dans les dynamiques actuelles de gouvernance.
La promulgation de cette loi marque le début d’une nouvelle ère pour la chefferie traditionnelle au Bénin. Les chefs traditionnels seront désormais des partenaires à part entière des institutions étatiques dans la promotion du développement local et la consolidation du vivre-ensemble.
Cette avancée décisive vers la reconnaissance et la valorisation des savoirs endogènes et des pratiques coutumières est saluée par de nombreux observateurs. Elle témoigne de la volonté du gouvernement de prendre en compte la diversité culturelle du Bénin et de renforcer le rôle des institutions traditionnelles dans la société.
Les réactions des Béninois à cette nouvelle loi sont largement positives. De nombreux citoyens considèrent que cette législation est une étape importante vers la reconnaissance de l’importance de la culture et des traditions dans le développement du pays.
« C’est une très bonne chose pour notre pays », déclare Mme Akpovi, une habitante de Cotonou. « Les chefs traditionnels ont toujours joué un rôle important dans nos communautés. Il est temps que leur contribution soit officiellement reconnue. »
Si cette loi ouvre des perspectives prometteuses pour la chefferie traditionnelle, elle pose également des défis. La mise en œuvre effective de cette législation nécessitera une collaboration étroite entre les autorités étatiques et les chefs traditionnels.
Le gouvernement béninois devra également veiller à ce que les dispositions de cette loi soient respectées et appliquées de manière équitable sur l’ensemble du territoire.