Le Bénin accueille depuis le mardi 6 mai 2025 une mission d’évaluation conduite dans le cadre du deuxième cycle du mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption. L’atelier, qui se tient à Cotonou, mobilise des experts venus d’Autriche, de Suisse, de Gambie et du Bénin, autour de l’analyse du dispositif national de prévention et de lutte contre la corruption.
Organisé par le Haut-commissariat à la prévention de la corruption, en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), cet atelier vise à examiner les efforts déployés par le Bénin dans la mise en œuvre de deux volets clés de la convention : les mesures préventives (chapitre 2) et le recouvrement des avoirs (chapitre 5).
Pour Marie Flore Goti Valdes, représentante de l’ONUDC, ce mécanisme permet de favoriser les échanges d’informations, la coopération internationale et l’identification des besoins en assistance technique. Elle précise que la visite au Bénin s’inscrit pleinement dans ce processus enclenché depuis 2016.
Le Haut-commissaire Jacques Migan a salué cette initiative qu’il qualifie d’opportunité stratégique pour le pays. « Ce deuxième cycle est une occasion de démontrer l’engagement du Bénin envers la justice, la transparence et la coopération internationale », a-t-il affirmé. Il a insisté sur le fait que l’évaluation ne constitue pas une ingérence, mais plutôt un levier d’amélioration continue, fondé sur les bonnes pratiques internationales.
Les recommandations issues de cette évaluation, qui seront rendues publiques le 9 mai, devraient permettre au Bénin d’affiner sa stratégie nationale de lutte contre la corruption et de renforcer l’efficacité des dispositifs existants.