C’est une affaire qui aurait pu passer inaperçue, tant les chefs d’accusation blanchiment de capitaux et cybercriminalité – sont devenus monnaie courante dans le paysage politico-judiciaire ouest-africain. Mais derrière l’arrestation d’Achille Tchaou, homme d’affaires et figure montante des réseaux d’influence sous-régionaux, se dessine un scénario bien plus complexe, mêlant diplomatie parallèle, rivalités ésotériques et règlements de comptes entre « frères » d’un même ordre.
Le 23 mai dernier, Achille Tchaou est placé sous mandat de dépôt. Officiellement pour des infractions financières. Officieusement, selon plusieurs sources concordantes, il paierait le prix de son ascension fulgurante au sein d’une loge maçonnique transnationale connue sous le sigle « TRF » et de sa nomination récente comme envoyé spécial de l’Ordre de Malte en Sierra Leone – un poste diplomatique discret mais stratégique, convoité en silence par plusieurs figures de l’élite maçonnique béninoise.
Nos investigations suggèrent que depuis décembre 2024, un groupe de quatre hauts gradés maçonniques – désignés dans les cercles initiés comme « le Quarto » – aurait activé un plan pour faire tomber Tchaou. Surveillance ciblée, collecte d’informations personnelles, construction d’un narratif judiciaire autour de ses liens avec Richard Boni Ouorou, lui-même éclaboussé par une affaire politico-financière : tout aurait été savamment orchestré pour le discréditer, l’écarter, voire le neutraliser.
Fait troublant : plusieurs témoins évoquent une célébration secrète organisée le soir même de l’incarcération de Tchaou, dans une villa huppée de la périphérie de Cotonou. Autour de la table : champagne millésimé, sacrifices rituels et verres levés à la « mission accomplie ». Un scénario qui frôle la fiction, mais que des sources proches des milieux initiatiques affirment crédible, évoquant une « mise à mort symbolique » destinée à réaffirmer la hiérarchie dans la loge.
Le véritable enjeu de cette cabale serait en réalité géopolitique. En occupant un poste diplomatique d’influence dans la région, Achille Tchaou représentait un levier stratégique pour certains réseaux économiques transnationaux. Sa chute brutale ouvre désormais la voie à un remaniement de ces équilibres, au profit d’acteurs moins indépendants.
Le procès d’Achille Tchaou, désormais fixé au 30 juin 2025, s’annonce explosif. Derrière les termes techniques de l’acte d’accusation, ce sont les mécanismes invisibles du pouvoir parallèle qui risquent d’être exposés. Manipulation de la justice, guerre des loges, détournement des institutions : la vérité, si elle émerge, pourrait ébranler bien plus que l’image d’un homme.