Dans un rapport stratégique publié récemment, la Banque mondiale classe le port de Cotonou parmi les cinq infrastructures portuaires les plus critiques pour la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Une reconnaissance qui confirme le rôle névralgique de cette plateforme dans les échanges régionaux.
Le port autonome de Cotonou gagne en importance stratégique. Dans un nouveau rapport sur la sécurité alimentaire sur le continent africain, la Banque mondiale le place aux côtés de Port-Soudan, Mombasa, Djibouti et Abidjan comme l’un des cinq principaux hubs logistiques vitaux pour l’approvisionnement en denrées alimentaires, notamment vers les pays enclavés.
Avec une capacité annuelle de près de 2 millions de tonnes de céréales, le port de Cotonou assure un flux énergétique estimé à 10,5 milliards de kilocalories, selon les données de l’institution. Une performance qui le rend indispensable non seulement pour le Bénin, mais aussi pour le Niger, le Burkina Faso ou encore le Mali, dépendants de cette porte d’entrée pour importer riz, poisson congelé, volaille et autres produits de première nécessité.
Le rapport met également en lumière les infrastructures spécialisées du port, qui permettent une manutention efficace des produits en vrac et leur ensachage pour une redistribution rapide vers l’intérieur du continent. En parallèle, Cotonou soutient l’exportation des cultures béninoises comme le coton, la noix de cajou ou encore les graines oléagineuses, renforçant sa position de maillon clé dans les chaînes agroalimentaires régionales.
La Banque mondiale appelle à renforcer ces plateformes stratégiques dans un contexte de plus en plus instable : conflits armés, chocs climatiques et volatilité des prix mondiaux mettent à rude épreuve les systèmes alimentaires africains. La résilience de ports comme celui de Cotonou devient donc essentielle pour garantir l’approvisionnement des populations et soutenir la souveraineté alimentaire du continent.