L’investisseur et entrepreneur canadien François Lambert encourage les entreprises de son pays à regarder vers le Bénin, un pays qu’il juge en pleine transformation économique et prêt à accueillir les investissements étrangers.
« Le Bénin n’est presque plus un pays du tiers-monde », affirme François Lambert. Pour cet homme d’affaires québécois, le pays d’Afrique de l’Ouest est en train de se positionner comme une nouvelle destination stratégique pour les entreprises canadiennes, notamment dans les secteurs du textile, de l’agroalimentaire ou encore de la transformation.
Le Bénin présente, selon lui, un avantage écologique rare : une faible industrialisation, qui signifie moins de pesticides et d’insecticides dans l’agriculture. « Cela doit devenir un argument de vente », soutient-il, en prenant pour exemple la Nouvelle-Zélande, qui a su s’imposer mondialement dans l’exportation d’agneaux en misant sur la qualité. « Le Bénin doit suivre cette voie : viser la qualité, pas la quantité. »
François Lambert déplore le manque de visibilité de l’Afrique, et du Bénin en particulier, au Canada. « Ce sont souvent les mauvaises nouvelles qui dominent. Pourtant, il y a aussi du positif, et il faut le faire savoir. » Il cite notamment le retrait d’Oxfam comme un signe d’amélioration, révélateur d’un environnement plus stable et autonome.
Il appelle donc les Canadiens à venir constater eux-mêmes la transformation en cours : « Venez passer une semaine ici. Visitez la GDIZ (Zone industrielle de Glo-Djigbé), discutez avec les agriculteurs, découvrez l’intérieur du pays. Vous verrez des routes, une organisation, du dynamisme. »
À ses yeux, le Bénin a le potentiel pour réussir à l’export, à l’image de la Tunisie qui vend massivement ses dattes et son huile d’olive au Canada. Le message est clair : le Bénin est prêt, reste à ce que les entreprises canadiennes saisissent l’opportunité.