La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) examine un dossier sensible portant sur la saisie de 265 millions FCFA en espèces détenus par quatre ressortissants nigériens. Le ministère public a requis, lors de l’audience, la confiscation de la somme au profit de l’État béninois ainsi qu’une peine de prison assortie de sursis contre les mis en cause.
Les prévenus avaient été arrêtés par la Police républicaine alors qu’ils transportaient la forte somme sans déclaration préalable, en violation des règles de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Selon la réglementation de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), tout transport de liquidités au-delà de 10 millions FCFA doit être signalé aux services douaniers compétents.
Poursuivis pour « non déclaration d’espèces » et « blanchiment de capitaux », les quatre Nigériens risquent la confiscation totale des fonds. Le ministère public propose en outre une peine de 24 mois d’emprisonnement assortis de sursis.
À la barre, le principal prévenu a tenté de justifier que l’argent provenait de contributions familiales collectées durant le Ramadan, destinées à des achats au Bénin. Un argument jugé insuffisant par l’accusation, qui insiste sur le respect strict des dispositions communautaires visant à lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Le verdict est attendu pour le 13 octobre 2025.
