Politique & Société

Cotonou : Fin de la gratuité dans les marchés modernes, place à la redevance journalière

À Cotonou, les marchés urbains modernes entrent dans une nouvelle phase de gestion. Depuis le premier anniversaire du marché de Cadjèhoun, l’Agence nationale de gestion des marchés (ANaGeM) a instauré une redevance journalière applicable à tous les commerçants occupant les étals. Cette mesure marque la fin de la gratuité accordée jusque-là dans le cadre du Programme d’action du gouvernement (PAG).

Selon la directrice générale de l’ANaGeM, Eunice Loisel Kiniffo, cette nouvelle disposition vise à assurer la durabilité des équipements marchands, leur entretien, la sécurité et l’hygiène. Désormais, les commerçants paieront 600 FCFA par jour, tandis que les bouchers et poissonniers, dont l’activité consomme plus d’énergie, s’acquitteront de 700 FCFA.

Les boutiques, quant à elles, étaient déjà soumises à un loyer depuis janvier 2025. Avec cette réforme, tous les types d’espaces commerciaux sont désormais concernés par une contribution financière.

Si l’ANaGeM insiste sur l’objectif de pérennité et d’autonomisation des marchés, la décision suscite des réactions mitigées. Certains commerçants, notamment les petits détaillants, redoutent une charge quotidienne difficile à supporter, qui pourrait les pousser vers le secteur informel.

Face à ces inquiétudes, l’agence annonce un dispositif d’accompagnement progressif, appuyé par une campagne de sensibilisation. Un cadre de concertation est en cours avec les usagers pour ajuster, au besoin, la mise en œuvre de la réforme.

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