Quand les frais explosent, le silence des régulateurs inquiète…
Les abonnés MTN Bénin en ont assez. Une nouvelle fois, la multinationale sud-africaine joue les prestidigitateurs du portefeuille en imposant, en catimini, une nouvelle grille tarifaire Mobile Money. Un message sobrement envoyé aux usagers annonce que les transferts entre abonnés via MTN MoMo et MyMTN sont désormais facturés à 50 F CFA. Et comme pour adoucir la pilule, MTN précise que les trois premières transactions mensuelles en dessous de 1 000 F seront gratuites. Quel geste généreux…
Mais derrière cette annonce se cache une augmentation déguisée des coûts, perçue comme une provocation de trop pour les Béninois, déjà étranglés par les frais de service, les commissions abusives et des taux d’intérêts de prêts mobiles jugés scandaleux.
Une hausse sans explication
La colère gronde. Sur quelle base MTN ajuste-t-il ses tarifs ? Qui valide ces changements ? Pourquoi l’ARCEP, autorité censée réguler les opérateurs GSM, garde-t-elle un silence aussi assourdissant ? L’absence de communication publique de l’ARCEP alimente les suspicions de complicité ou d’impuissance.
Une entreprise qui engrange… et ignore
MTN ne manque pourtant pas de profits sur le territoire béninois. Présente depuis des années, bénéficiant d’une large base d’abonnés fidèles, l’entreprise semble oublier ses devoirs sociaux. Loin de soutenir les consommateurs dans un contexte économique difficile, elle préfère renforcer ses marges en alourdissant les charges sur les plus vulnérables.
Trop, c’est trop !
Les Béninois n’en peuvent plus de ce capitalisme sans frein ni conscience. Les appels se multiplient sur les réseaux sociaux pour exiger des comptes. Le gouvernement est sommé d’intervenir, de demander des explications précises à MTN, et surtout de forcer l’ARCEP à jouer pleinement son rôle de régulateur.
Car à ce rythme, la confiance s’érode, et le ras-le-bol citoyen se transforme en crise sociale.