Le dernier rapport pays 2025 de la Banque africaine de développement (BAD) place le Bénin parmi les trois économies africaines affichant la croissance la plus rapide. Avec un taux record de 7,5 % en 2024, le pays se démarque grâce à ses réformes économiques et sa stabilité macroéconomique.
Présenté jeudi à Cotonou, ce rapport intitulé « Tirer le meilleur parti du capital du Bénin pour favoriser son développement » souligne une croissance soutenue dans plusieurs secteurs clés, notamment l’agriculture, l’industrie manufacturière et la construction. Le Bénin a par ailleurs atteint son objectif de consolidation budgétaire avec un déficit ramené à 3 % du PIB en 2024.
Le rapport met en lumière les avancées majeures dans le secteur primaire, avec une progression de 5,9 %, portée par une campagne vivrière réussie et une production de coton stable. Le secteur secondaire connaît aussi une dynamique positive, avec une croissance de 12,4 % dans la construction et 8,1 % dans l’industrie manufacturière.
Malgré ces résultats, la BAD souligne des défis persistants : sous-exploitation du capital des entreprises, faibles marges budgétaires, système de santé fragile, inadéquation des compétences face au marché du travail et inégalités sociales.
Pour consolider cette trajectoire, la BAD recommande notamment la numérisation intégrale des services fiscaux, le développement d’infrastructures résilientes, la promotion de l’agriculture durable, ainsi que des incitations fiscales pour mieux valoriser les ressources naturelles. Le rapport appelle aussi à renforcer le capital humain et à favoriser les investissements privés, notamment dans les infrastructures vertes.
Robert Masumbuko, responsable pays de la BAD, insiste sur la nécessité d’optimiser la mobilisation des ressources internes et externes, tandis que Tankien Dayo, économiste principal, salue la solidité macroéconomique du pays et ses perspectives encourageantes.
