Après quatre mois de travaux intenses, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a clôturé, ce jeudi, sa première session ordinaire de l’année 2025, sous la présidence de M. Édouard Loko. Un bilan marqué par 52 rapports examinés et 19 décisions prises, autour des grands axes de la régulation des médias, de la gestion des fréquences et de la restructuration du soutien public à la presse.
Ouverte le 27 février dernier, cette session s’est déroulée dans un esprit de rigueur et de service public, a souligné le président Loko, en saluant l’implication des conseillers, des directeurs régionaux et des cadres de l’institution. « Nous avons beaucoup travaillé avec le souci de l’efficacité et de l’intérêt général. Cette HAAC ne cherche pas à être populaire, mais efficace », a-t-il martelé.
Les rapports ont notamment porté sur :
l’état des cartes de presse,
la régularisation des conventions médiatiques,
la lutte contre les dérives publicitaires,
et la visibilité institutionnelle de la HAAC.
À l’approche des élections générales de 2026, la HAAC se mobilise déjà. Le président Loko a rappelé que la prochaine session, attendue fin septembre, interviendra deux semaines avant la publication des candidatures à la présidentielle du 12 octobre. « Nous devons être prêts pour encadrer la période de pré-campagne », a-t-il insisté, annonçant que les conseillers resteront mobilisés même hors session.
Concernant les promoteurs de médias audiovisuels non à jour, le président a été clair : la date butoir du 30 juin 2025 est maintenue. Des sanctions seront appliquées dès l’ouverture de la prochaine session.
Autre sujet de fermeté : les publicités mensongères sur les produits dits « miracles », à caractère pseudo-médical ou spirituel. Le président Loko a réaffirmé leur interdiction formelle, dénonçant des abus qui « prennent les populations pour bêtes ». « La HAAC ne fait qu’appliquer les textes », a-t-il rappelé.
Sur le dossier sensible de l’Aide publique à la presse, des réformes structurelles ont été engagées. Fini les détournements, a assuré Édouard Loko :
« L’aide sera désormais orientée vers des projets concrets : rénovation de la Maison des Médias, paiement des dettes d’eau et d’électricité des associations professionnelles, et financement de formations. Personne ne bouffera dedans. Rassurez-vous », a-t-il déclaré, dans un ton direct.