La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a tenu, ce jeudi 5 juin, la première audience d’un procès impliquant huit personnes, dont six militaires béninois. Elles sont poursuivies pour des faits d’abus de fonction et complicité d’abus de fonction, dans une affaire de vente présumée de tenues militaires.
Au cœur de ce dossier sensible, des accusations selon lesquelles des éléments de l’armée auraient procédé à la cession illégale de treillis militaires, potentiellement compromettante pour la sécurité nationale. Les deux civils poursuivis sont suspectés d’avoir facilité ou bénéficié de ces transactions.
À la barre, les militaires ont plaidé non coupable, bien que deux d’entre eux aient reconnu avoir effectivement cédé quelques tenues à d’autres soldats. Ils ont toutefois affirmé qu’il ne s’agissait en aucun cas d’un trafic ou d’un commerce illicite externe, mais de simples échanges internes à des fins pratiques.
Quant aux civils, ils ont nié toute implication dans la vente ou la distribution de ces effets militaires
Pour cette première audience, le rôle du jour s’est limité à l’identification des prévenus, à la lecture des chefs d’accusation et à la constitution des avocats. Aucun élément de fond n’a encore été abordé. Le président de la Cour a renvoyé l’affaire au 3 juillet 2025, date à laquelle les débats pourront véritablement commencer.