La présence inhabituelle de forces de l’ordre aux abords de l’église Bon Pasteur de Cadjèhoun, ce mardi en début d’après-midi, a suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux, notamment après une publication de l’ancien député Guy Dossou Mitokpè. Des images relayées montrent plusieurs agents de police postés aux alentours de l’édifice religieux, accompagnées de commentaires évoquant une prétendue « militarisation » du lieu et l’expulsion de militants du parti Les Démocrates.
Alertée par cette polémique naissante, la chaîne Canal 3 Télévision a mené des vérifications auprès de diverses sources, dont des responsables de l’église concernée. Selon un prêtre ayant requis l’anonymat, il n’y a eu aucune ingérence policière dans le déroulement de la messe. Il s’agissait, selon lui, d’une célébration organisée à la demande d’un mouvement citoyen pour la paix. « Je me suis assuré que c’était apolitique, et ils m’ont confirmé que oui », a-t-il affirmé. L’ancien président Boni Yayi, présent à la cérémonie, aurait quitté les lieux avant le début d’une seconde messe.
L’affluence inhabituelle autour de l’église aurait attiré l’attention des forces de sécurité, dans un contexte où les fausses alertes sur les réseaux sociaux peuvent rapidement provoquer des tensions. « La police est en alerte dès qu’une information sensible circule, surtout en période de forte polarisation », a précisé le prêtre.
Contrairement à ce qui a été suggéré dans certaines publications, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues à l’intérieur de la chapelle, et la messe s’est déroulée normalement. Aucune perturbation significative n’a été signalée ni dans la zone de Cadjèhoun, ni dans le reste de la ville de Cotonou.
